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Le Petit Marseillais, 26 février 1894

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Le Petit Marseillais
26 février 1894


Extrait du journal

ENFANTS MARTYRS Elle travaillait donc en secret, en dehors des heures qu elle consacrait à la comtesse du Mesneutl. Et voilà pourquoi elle avait dit à l’em ployé de l’Assistance qui lui donnait dos nouvelles de sa fille : — Bientôt je viendrai vous la réclamer. Mais elle trouvait le temps long. Les économies s’amassaient sou à sou, lente ment, bien lentement, et elle aurait besoin île plusieurs années pour réunir la somme Mont elle avait besoin. Ce fut alors qu’elle essaya de retrouver son mari. Nous savons comment elle fut accueillie. VI Le lendemain même du jour où Juliette reçut de Richard la somme que réclamait l’Assistance publique,elle se présentait pour verser cette somme aux bureaux de l’ave nue Victoria. — Nous allons faire le nécessaire, dit le chef de bureau. — Et j’attendrai ma fille encore long temps i — Dans deux jours, revenez, nous vous la rendrons. — Deux jours, répète-t-elle, comme c’est long, mon Dieu l fit tout à coup, il lui vient une idée : — Mais ne puis-je partir? Ne puis-je aller Jft chercher moi-même ? ne s’jf oppose, fille est ouvrière...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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