Extrait du journal

Vichy, 24 janvier. — La création du Conseil National consultatif, véritable émanation des forces vives de la nation et synthèse heureuse des énergies matérielles et spirituelles de la France, a été ac cueillie avec une vive satisfaction dans tout le pays et aussi à l’étranger. L’organisme nouveau es t partout considéré comme parfaitement apte à aider le gouvernement dans sa tâche, à soutenir son action et à la renforcer en lui apportant l'as sentiment de l’opinion publique. Grâce à lui et bien mieux encore que par le Conseil national économique tombé en désuétude et désormais supprimé, tous les milieux sociaiu. coopéreront à l’oeuvre de redressement et de réno vation entreprise et poursuivie avec ténacité par le gouvernement du Maréchal Pétain. La paysannerie y participe pour une large part selon le cœur même du chef de l’Etat, qui se sou vient de ses origines terriennes et qui a fondé le relèvement de la condition des cultivateurs et sur le développement de l’agriculture, la plus large pari de sa politique économique et sociale. Les milieux ouvriers n’ont pas été pour cela négligés. Ils y sont représentés au moins au même litre que les autres catégories sociales et par des syndicalistes notoires et zélés, les milieux indus triels, commerciaux, artistiques, intellectuels et culturels trou vent place aussi au sein du grand Conseil, de même que les corps constitués y compris l'enseigne ment, la magistrature, l’armée et la marine. La famille française, objet de la sollicitude du chef de l’Etat y trouvera d’ardents protecteurs. L’appel aux anciens parlementaires S’il a été fait appel en outre au concours d’un certain nombre de sénateurs et de députés, sans distinction de nuances politiques et en dehors de tout esprit de clan, c’est beaucoup plus en raison de la compétence qu’ils ont pu acquérir au cours de l’exer cice de leurs mandats comme membres de l’une ou de l’autre assemblée, soit d’une commission ou d’un groupe important, qu’en considération de leur activité strictement parlementaire, ou en fonction de l’infuence de leur parti. SUITE PAGE 3...