Extrait du journal

Vous qu’on va — ce n’est pas tropiôt — Fêter, vaillantes femmes •Pour qui l’on pose un écriteau, Au- boulevard des Dames, On vous célèbre avec raison, Miette, Léonore... Et de sa petite chanson Ma muse vous honore I Nobles dames, je trouve bon. Et c'est incontestable. Que vous ayez chassé Bourbon, Autrefois connétable ! Vous fûtes grandes — pas hier t — En ces luttes amères. Et je suis énormément fier De vous toutes, grand’mères ! Votre temps ne fut pas normal Et vous étiez gentilles... Je ne veux pas (Tire du mal De vos petites-filles ! Vous avez pu, dans les combats. Montrer votre génie... Mais, comme elles, vous n’aviez pas De la neurasthénie ! Et puis, s’il fallait à propos Défendre encor Marseille, Peut-être sous leurs grands chapeaux Elles feraient merveille ! On va.— remontant l’au-delà — — L’éloquence a des ailes ! — Vous proposer en modèle à Nos jeunes""hemoiselles 1 Moi. je les vois, d’ici, vraiment. Sur la tour, vigilantes. S’élancer aux combats gaiment. Dans leurs robes collantes ! Héroïnes, je vois avec Mille orgueils vos audaces... Mais je pense ù Madame Y..., Luttant sous vos cuirasse^ 1 Madame X..., pourrait un jour, A la guerre occupée. Manier, du haut d’une tour. Ou le sabre ou l'épée ! Et d’autres — qu’importent les noms — Me paraissent des femmes A faire parler les canons, Au boulevard des Dames ! Ce sont vos filles : ça se voit A leur physionomie, Quoiqu’elles aient toutes, ma foi, Quelque peu d’anémie 1 J’ai voulu, femmes de jadis, Héroïnes illustres, Qui nous voyez du paradis Depuis pas mal de lustres. Vous chanter, tout rempli d’émoi, Sous vos nobles guenilles. Mais, crand’mères, pardonnez-moi SI j’ai chanté vos filles 1 XAVIER MAUNIER....