Extrait du journal

Le Devoir et la Règle Dès le lendemain du premier tour de scrutin nous avons indiqué ce qui, à notre sens, est le devoir élec toral du second tour. A la veille de ce second tour nous croyons qu’il est bon de définir la règle du jeu politique, telle que nous la concevons. Elle est rigoureusement soumise à la recherche du moindre mal. Nos candidats d’Union nationale se maintiennent partout où ils pen sent avoir des certitudes ou seule ment des chances de succès. C’est normal. Il faut qu’ils continuent, jus qu’au résultat final, h donner aux électeurs patriotes, l’occasion de manifester leur opinion et, dans de nombreux collèges électoraux, celle de remporter une victoire. Partout où nos candidats cessent la bataille ils se retirent en laissant aux électeurs qui les ont suivis ce mot d’ordre impérieux : à défaut de candidat d’Union nationale, votez pour le plus digne, écartez l’aspi rant au désordre social. Le candidat le plus indésirable est le communiste. C’est contre lui qu’il faut voter dès qu’un adversaire de la doctrine soviétique reste en ligne. Tous les partis, même ceux qu’il nous arrivera encore de combattre, sont susceptibles de servir directe ment ou indirectement le pays. Un seul est irréductiblement au service de l’étranger et a pour mission de saper la civilisation, le progrès et la liberté1: c’est le communisme. Après le chef du gouvernement et le ministre de l’intérieur qui ont dénoncé courageusement le péril et ont commencé à le conjurer, les partis les plus avancés ont, renié tout accord possible avec la faucille et le marteau. Du reste, les dirigeants du com munisme en France ont si bien compris qu’ils étaient en exécra tion à toutes les autres formations doctrinales, qu’ils ont creusé entre eux et les tenants du socialisme le plus orthodoxe un fossé profond. Partout ils maintiennent leurs can didatures. C’est donc une obligation de conscience de leur barrer par tous les moyens l’accès du Parlement.. On sauve d’abord la maison Contre l’assaillant et l’incendiaire. On se querelle ensuite, s’il y a lieu, pour savoir qui occupera le mieux et le plus longtemps la maison pré servée. Voilà le devoir, voilà la règle. LE PETIT MARSEILLAIS...