PRÉCÉDENT

Le Petit Marseillais, 28 juillet 1888

SUIVANT

URL invalide

Le Petit Marseillais
28 juillet 1888


Extrait du journal

oublier, pour donner un souvenir à ce vieil homme qui lut si bon et si dévoué. — Que va devenir ma mère Bonafoux ? — oh ! celle-là, elle va se durcir davantage encore à cette douleur. Elle souffrira, la pau vre lennne, car le cœur n’est pas pétrifié; mais elle ne mourra pas. Ecoutez-moi. Tachons de mener a bien l’affaire qui m'amène, et nous irons ensuite raconter notre victoire à la vieille rnere qui vit pour attendre ce récit, et au vieux père qui nous écoutera de la tombe ou de lâhaut. Mais nu perdons pas de temps. — Je suis tout prêt à agir, Chambure, et je vous écoute r — Ainsi que je vous le disais, Ferréol est à Paris. Je m’étais installé à Brassac. Ah ! Mon sieur Maxime, la vilaine ville et le vilain pays. La terre y est noire, et je crois que quand il pleut, l’eau n’a pas besoin de toucher la terre pour noircir. Notre homme n’habite pas d’or dinaire Brassac. Mais on eût dit que pour me plaire et pour ne pas me déranger, il avait con senti à y vivre sédentaire, pendant trois mois. Ali ! ce n’est pas bien malin d’être agent de po lice! on peut m'embrigader dès ce soir... pour votre service, bien entendu ; je connais le mé tier. Comme j’avais peur d’être reconnu par le colporteur, j’étais allé me faire fabriquer par le premier perruquier de Brioude cette grosse paire de moustaches qui me cache un tiers du visage et me donne 1 air d’un vieux soldat. Et puis, quand je mets mon bonnet de laine sur les yeux, je défie bien qu’on songe à Pierre Chambure, toujours rasé et toujours nutè-te t Ferréol m a vu plus de deux cents fois dans les foires, dans les marchés, et il a trinqué à Bras sac, presque tous les jours avec moi, au café du Midi, sans se douter qu’il trinquait avec celui qui voudrait bien le faire envoyer aux galères. louis u t, bach. (La suite à demain.)...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

En savoir plus
Données de classification
  • chambure
  • crispi
  • maxime
  • bonafoux
  • bona
  • dausset
  • allemand
  • sauerweid
  • allemagne
  • france
  • algérie
  • paris
  • tour
  • russie
  • riom
  • alger
  • marseille
  • sibérie
  • armée russe
  • union