Extrait du journal

priée de m’adresser à vous en son absence, ceci me suffit pour que j’ose vous confier mes secrets,comme je l'aurais fait à lui-même. , — sera-ce long, madame ? — peut-être, un peu... si cependant je n’a buse pas d’instants précieux ? — Oh! ce n’est pas cela, madame ; c’est tout simplement pour qu’on ne nous dérange pas. Tout eu parlant de la sorte, M® Lombard sonna. ...... — Je n'y suis plus pour personne, dit-il à l'hulssleivqul se présenta. Kt vous pouvez partir, Duchcmln ; je n’au rai plus besoin de rien. — Merci, monsieur Lombard ; merci bien. La porte fermée, lo secrétaire s’assit com modément dans son fauteuil, prit une feuille de papier blanc, sa plume, et prêt à prendre des notes, il dit à la comtcsso : — je vous écoute, madame. — Je vais, monsieur, commença Mme de Presles, d’une voix qui tremblait un peu, vous résumer, sans commentaires, pour perdre moins de temps, ce qui s'est passé chez moi, il y a vingt ans environ. — Très bien, madame, je suis attentif. — A la fin du mois de novembre 1872,je fus éloignée de Paris par mon mari, sous un pré texte des plus futiles, et c’est à mon retour seulement que j’appris l’horrible, la cruelle détermination qui l’avait poussé à cela. A l’heure même de mon arrivée dans notre hôtel do la rue de l Université, avant que je me fusse dévêtue de ma toilette de voyage, M. do Presles me faisait demander dans le petit salon, et là, sans préambules, sans expli cation, il m’accablait des reproches les plus Injurieux. Suivant ses dires, J'avais trahi la foi jurée, déshonoré le foyer conjugal, pris enfin un amant ; et chose plus grave et beaucoup plus cruelle aussi, notre enfant, l'enfant dont M, de Presles était le pôrcf. Je vous te Jure sur l'honneur, çet enfant, disait-U, n'était pas de i toi....