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Le Petit Marseillais, 28 novembre 1874

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Le Petit Marseillais
28 novembre 1874


Extrait du journal

La France publie les renseignements sui vants sur les décisions qui auraient été prises dans une des dernières réunions du conseil des ministres tenue sous la présidence du maré chal de Mac-Mahon : On a examiné la question de savoir s’il ne con venait pas de présenter, à la rentrée, un nouveau projet, conçu en deux ou trois articles au plus, et visant l’éventualité qui résulterait d’une maladie grave ou de la mort au maréchal. Le président de la république, après avoir ré pondu vivement qu’il n’est point de santé si solide avec les défaillances de laquelle oti ne doive compter, a été de cet avis. La discussion s’est portée dès lors sur la trans mission des pouvoirs présidentiels. Nous ne sa vons pas qu’aucune décision ait été prise, mais,de l’échange des idées et des quelques contradictions survenues au sein du conseil, il est permis d’in férer que, dans le projet de loi du gouvernement s’il y en a un nouveau, et, en tout cas, dans ses déclarations devant l’Assemblée, il admettrait la possibilité d’une transmission déterminée des pou voirs pour le cas de mort du président. Quant au cas de démission, il a été écarté, le maréchal ayant répété à cette occasion les paroles que l’on sait : « Je suis au pouvoir pour sept ans, j’y resterai. > On lit dans la Correspondance de VAgence Américaine : « Dans les cercles de Versailles on s’occupe beaucoup d’un projet dit de conciliation qui aurait obtenu l’adhésion d’un certain nombre de députés n’appartenant ni au centre droit ni au centre gauche. « Ce projet dont le but serait d’amener à bonne fin l’œuvre de conjonction des centres porterait comme dispositions principales : proclamation immédiate de la république, moyennant la nomination du duc d’Aumale à la vice-présidence de la république.»...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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