Extrait du journal

cours de la séance de jeudi., et tumultueuse, ce qui révèle que nos députés ont les nerfs solides et ne craignent pas l’insomnie. Car. enfin, apres la journée et la nuit d'hier, on pouvait s'attendre à quelque détente. On avait discuté dix heures consécutives et épuisé l'éloquence. Au surplus, le gouvernement avait obtenu une large majorité. T.a bataille s’était transformée en une imposante victoire gouvernementale. On pouvait penser que l'opposition voudrait souffler un peu. Mai» non, puisque aujourd'hui les socialistes ont tenté un nouvel as saut contre, le Cabinet. Ils ont reproché véhémentement an gouvernement d'avoir disposé des dis ponibilités de la trésorerie, pour rei\flnuer des établissements bancaires et pour effectuer des prêts à des puissan ces étrangères, sans l’avis préalable des commissions compétentes, ni du Parle ment. A quoi le ministre des finances a rfpnntlu pai des justifications tech niques et la raison majeure qu'on, ne pouvait pas livrer à des débats publics des affaires de banque en difficultésans courir le risque de jeter la pani que dans l'opinion et de porter une grave atteinte au crédit. La discussion en est restée là. On la reprendra lundi. Mais on peut dire, d'ores et déjà, qu’elle ne met pas en péril le Cabinet, malgré la violence de l’attaque. D'ailleurs, l’opposition cherche moins à renverser te ministère qu'à mener contre lui une guérilla à visées électo rales. Les socialistes, en particulier, ont vu leur clientèle se disperser dans la plupart des pays, par suite des résultats de leur politique. L’exemple travailliste a eu, notamment, un retentissement énorme. Le public s'est rendu compte, un peu partout, des conséquences de l'application des théories collectivistes à l'Etat, à l’économie et aux finances. Il s'agit donc, pour les partis extrêmes, de reconquérir à tout prix une popularité sérieusement effritée. Cela explique les attaques dirigées à la moindre occasion et les etaes de j|vertu qui les inspirent....