Extrait du journal

meurait bien dans la ma'ton et logeait au troisième étage; quant à sa profession , il crut prudent de ne pas s’en in former. Content du peu qu’il avait appris et se confiant au temps et au hasard pour en savoir davantage, il résolut, ayant lu un écriteau de location p-ndu au rez-de-chaussée de U maison en face à celle d'où il sortait, de louer celte chambre, dans l’intention il y établir ses ba'.taries pour l’avemr. Il mit immédiatement son projet à exécution et. ayant loué pour un mois, sous le nom de Groscruchon,’et payé son loyer d’avance, il s’installa sur le champ à son observatoire. Mais Julienne ne sortit plus de la journée, et il lui fût impossible de revoir celle dont il épiait les démarches... .: Ce jour là* ainsi que plusieurs autres qui suivirent, notre Groscruchon, qui, tous les soirs, retournait coucher me du Hdlder, en fut pour ses trais d’attente et d’observation. Comme sœur Anne du haut de sa tour, il ne voyait rien venir. Mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas tous, et il lui fut enfin donné d’aborder l’infortunée qu’il voulait séduire et dont la pensée l’obsédait, le poursuivant, malgré lui, jusque dans son sommeil. On n'a' pas toujours tort de dire que tout vient à point, à qui sait attendre. - * 1 VI. Un soir, ~ c'était la veillé du jour où Julienne tomba malade, — entre quatre et cinq heures, la jeune fille, * simplement mais chaudement vêtue, les mains fourrées dans ud manchon de peau de martre, sortit de sa maison, pour aller rendre visite à une ancienne amie de pension, nariée de puis peu de temps, et capable, par sa position [ans le monde industriel et commercial, de lui procurer certains travaux d’aiguille , généralement assez bien ré tribués....