Extrait du journal

puis il y a sur le cadavre de l’homme qu’il a recouvert (le sa défroque, d’abord du sang — puis le portefeuille de la victime. Un point, c’est tout. — Si vous trouvez, fit l’avocat en haussant soucieusement les épaules, que ce n'est pas assez Y — Seulement, vous avez bien remarqué dans le dossier... comme je vous l’avais recom mandé ?... — Oui... à propos du sang répandu sur ses vêtements ? I. accusation prétend que c’est ce lui de la victime... et elle explique, d’ailleurs, que ce ne peut pas être celui qui s'est écoulé des lèvres du vrai Richard Harvey... quoique les témoins déposent que le cadavre avait la bouche noire de sang coagulé... — Et la raison qu’elle en donne ? — C’est que, au moment de sa mort, quand il a sans doute vomi du sang, Harvey ne portait pas ces vêtements dont il a ensuite été affublé. .. D’ailleurs, ajoute l’expert, — car il y a un rapport d'expert, — si même après la mort, après la substitution de vêtements, un écou lement sanguin s’était produit, ce qui est pos sible. on constaterait sur les vêtements des filets, des traînées... tandis qu’il y a eu pro jection violente sur le veston, le gilet et la chemise... le jaunissement qui se produit quand on tranche violemment une artère... comme on a fait en assassinant ce vieillard. — Projection en haut, ou en bas ? demanda François. — Pourquoi cette question ? — Dites toujours. — Le rapport est muet là-dessus. — Ali ! ces rapports d'experts... C’est tou jours le détail important et précis qui est ou blié... Eh bien ! je vous disais, avant-hier, que, au premier fait présenté par l’accusation comme une charge accablante, on pouvait démontrer que ce premier fait, — une de» deux bases...