Extrait du journal

L’Italie et les forces aériennes coloniales Rome, 29 avril. — La discussion qui s'est élevée ù Genève devant la Com mission préparatoire du désarmement, entre les délégués fiançais et italien, au sujet de la distinction à établir entre les forces aériennes métropolitai nes et les forces aériennes coloniales est commentée par certains journaux de la péninsule dans des articles qui attaquent souvent en termes violents la thèse française. I.a France a demandé que dans les tableaux où seront inscrite les chiffres de la future réduction des armements, l’aviation coloniale figure à part de l’aviatian métropolitaine. Les journaux italiens jugent que si la thèse française était acceptée, les forces aériennes que la France aurait en Tunisie et en Algérie seraient éva luées à part, tandis que les forces aériennes stationnées en Sicile et en Sardaigne seraient considérées comme des forces métropolitaines. uelie comparaison paraît cependant pêcher par la base. En effet, tandis que la Sicile et la Sardaigne ne présentent aucune difficulté au point de vue de la concentration des forces aériennes, il en est tout autrement pour la Tuni sie et l’Algérie, séparées de la France par 800 kilomètres de mer. Naples et Syracuse, par exemple, peuvent fort bien être reliées facilement par des avions terrestres, ce qui n’est pas le cas pour Marseille et Tunis. La presse italienne néglige en somme ce fait important, qu’on ne peut pas identifier la Sicile et la Sardaigne avec l’Afrique du Nord au point de vue de leurs relations aériennes avec la métro pole....