Extrait du journal

Suzanne, devant l’ancien Jeu de ballon. La digue actuelle qui défend la ville de Florensac contre les Inondations de l’Hérault a été cons truite en 1875, mais il est question d’apporter de grandes modifications a cette ceinture de pierres. Le pont sur l’Hérault qu’ou franchit en venant de la gare à la ville a été construit en 1889. Florensac possédait jadis un ancien couvent de cordeliers, aujourd’hui complètement dis paru. On raconte que l’individu qui travaillait a la démolition du couvent et à la superbe et vaste église qui en faisait partie se tua en levant la clef du grand arceau qui séparait le chœur de la nef. Cet accident fit une profonde son «R» lion data* le pava. L’église actuelle, sous l’invocation do saint Jean-Baptiste, a été construite à deux épo ques bien distinctes; elle forme deux parties qui contrastent entre elles, le chœur et la nef. Le chœur appartient à l’époque de la transition du roman au gothique. Une partie, la plus ancienne et la moins grande, remonte à l’époque romane; l’autre,construite en 1676, possède quelques peintures a sa voûte, un magnifique rétable sculpté et richement doré, quelques tableaux anciens. En 1776, on fit construire en briques de plat la voûte ac tuelle, remarquable autant par sa hardiesse que par son élévation et qui fut faite par d’habiles ouvriers de Pézenas, dit une notice de M. Donuadicu, snr le modèle de celles d’Italie. La population de Florensac s’élève à près de 1,000 habitants; son territoire comprend 3,60o hectares composés d’excellentes terres, de riches vignobles et de belles prairies. On y récolte des huiles d’olives et ou y fabrique de l’eau-de-vie recherchée. Florensac est éclairée à la lumière élec trique. Florensac est la patrie du général de divi sion de Montbrun, qui fut tué à la fameuse redoute de la Moskowa, et dont le nom figure à l’arc de triomphe de l’Etoile. Le maire de Florensac, M. Mouuou, conseiller général, va réaliser bientôt le projet de doter Florensac de la statue d’un des plus illustres de ses enfants. Antonin Palliés. Post-Scriptum.— Dans ma dernière Chronique du Dimanche, sur Anduze, je disais que je n’avais pas trouvé trace dans cette ville de la lubrique de poterie k lleurs, dont la réputation était univer selle- J’apprends aujourd’hui que la fabrique est toujours outre les mains de la famille Boissutqui la dirige depuis plusieurs siècles sans interruption. Je fais cette constatation avec plaisir.— A. P....