Extrait du journal

Elle se redressa et passa la main sur ses beaux yeux, tout humides cie tendresse. Elle avait l’air de sortir d’un cauchemar. — Enfin, dit-elle, l’épreuve s’achève.- Vous allez me donner cette lettre maudite. Je vais la rendre à ce policier qui est en bas. Vous ne le verrez même point .C’est assez que ] aie eu, moi, contact avec la honte des soupçons et avec les familiarités qu’il représente. Son ami lui prit la main, il l’obligea a s as seoir sur une chaise, tandis que lui-meme s’adossait à la barre de la fenêtre et croisait les bras sur sa large poitrine : — Ma bien-aimée, dit-il, écoutez-moi avec sagesse. Cette lettre dont vous me parlez et que tout le monde croit en ma possession, je ne l’ai plus. — Vous ne..-* ? Elle ne put achever la phrase. Et son no ble compagnon dut étendre les bras pour la recevoir. Mais Jeannine ne rouvrit pas ses yeux qu’elle venait de fermer. Tant d’émotiqns et de fatigue triomphaient à la fin de son cou rage. Elle venait de défaillir. XVIII., — Sa Majesté Les sentinelles que M. Levet avait placées A la porte charretière de l’auberge du Faisan auraient bien pu être doublées : elles n’au raient pas empêché Hinzelin d’entrer au coeur de la cour à la vitesse qui lui convenait sur sa cent-quarante chevaux. Avant que les valets de ferme qu’il avait mis en déroute eussent eu le temps de se rallier. Le Briouire avait sauté de la voiture, et le por...