Extrait du journal

Depuis la mort de lord Salisbury, ce cerveau puissant dans un corps massif, le conservatisme périclite en Angleterre. Têtu, égoïste, hautain mais clairvoyant, ce noble descendant des Cecil, ministres de la reine Elisabeth, avait su imposer son autorité personnelle parmi ses collègues et ses partisans, faire accepter par les nations de l'Europe et de l’univers une espèce de domination anglaise. Moins roué et moins vaniteux que le juif Disraéli, il avait fait plus que lui pour l’Angleterre, parce qu’il avait été plus pratique et plus brutal. Que les Français se souviennent de affaire Fachoda et jugent de sa manière!... Il fut un digne Premier ministre de la reine Victoria, doué comme elle d’un froid bon sens et d’une volonté tenace....