Extrait du journal

— Eh I morbier, que puis-je à cela 7 — C’est que, cette fois encore, il s’agit de vous. Ecou lez-mol : Depuis quelque temps, vous le savez. Schmidt et le baron de Pontalet ont de fréquents rapports ensemble. Or, aujourd'hui, le bruit s’est répandu, je ne sais comment, que le tribunal avait prononcé contre vous l'interdiction définitive, et que, par suite, tous vos dons à l’hospice, à h caisse de retraite, aux écoles, allaient être mis à néant Ces nouvelles ont causé une agitation extrême parmi les ouvriers, aussi bien parmi les e tisseurs • que parmi les ■ mêlés. » On formait des groupes dans les rues, on discutait avec chaleur, quand Schmidt et Pon'alet sont passés, en affectant de ricaner, comme s’ils voulaient insulter à la désolation publique. On les a rudement apostrophés ; le baron a pris des airs hautains et insultants; Schmidt qui, malgré ses prétentions d'aitôtre, ne manque pas de violence,» riposté avec cogère. Alors 1 exaspération n’a plus connu de bornes; --n a couru sur eux, on leur a jeté des pierres... ils n’ont eu que le temps de se réfugier à l’hôtel Bayard. Mais la foule, qui grossit sans cesse, les assiège dans la maison et en garde toutes les issues. Déjà il n'y a plus une vitre ai.x fenêtres et l’on menace d’enfoncer les portes... Nul ne sait comment tourneront le. choses si vous malles U-bas remettre la paix....