Extrait du journal

Je fais escorte à nos soldats. Une centaine de schupos énergiques et courtois suffisent à assurer un service d'ordre parfait. Pas un cri. Pas un geste. La tenue de la popala.t.ion on doit'îe dire, est d'une corc&cton aJbsolua. Des jeunes filles sourient courageusement et amoureusement à nos soldats. Une petite femme, en larmes, lève son mouchoir. « Adieu petits! Adieu petits!) murmure-t-elle. Nous arrivons à la gare. Dernier rassemblement. Derniers ordres. a Présentez armes ». La foule augmente et son silence reste total. Pas une bousculade Pas une rumeur. Il faut pourtant un petit semblant de manifestation à un opérateur de cinéma qui, pour animer un peu le film qu'il tourne, prie quelques spectateurs de lever les bras en l'air. Quelques badauds s'exécutent en riant. Et l'occupation française en Rhénanie a vécu....