Extrait du journal

En signalant hier l'intérêt considérable présenté par les entretiens Daladier-Paul-Boncour-de Jouvenel et Paul Boncour Tyrrell, nous avons laissé entendre que les deux ambassadeurs avaient apporté, l'un de Rome, l'autre de Londres, des éléments nouveaux susceptibles de modifier d'une façon sensible le développement des conversations en cours concernant le projet à quatre lancé par M. Mussolini. L'information était exacte. Le chef du gouvernement italien, d'une part, les dirigeants britanniques, de l'autre mieux éclairés sur les répercussions d'une initiative dont les intentions pacifiques ne sont pas douteuses, mais dont la forme et les conséquences éventuelles ont, non sans raison, provoqué dans une grande partie de l'Europe les plus graves inquiétudes et les plus vives réactions, ont recherché chacun de leur côté les moyens. non seulement de calmer ces appréhensions, mais de réaliser un projet d'entente et de collaboration auquel ils tiennent parce qu'il leur paraît de nature à aider au rétablissement de la confiance et au maintien de la paix. Quels sont ces moyens ? Quelles sont les modifications de texte puisque, aussi bien, on parle de suggestion anglaise écrite dont l'acceptation par le gouvernement français aurait cet effet apaisant ?...