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Le Petit Parisien, 5 mars 1914

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Le Petit Parisien
5 mars 1914


Extrait du journal

« J'ai toujours Été ot je reste partisan de l'union des répubiicainsm » Le bruit avait couru, hier après midi, dans les couloirs de la Chambre, que M. Aristide Briand, ancien président du Conseil, prési dent de la Fédération des gauches, aurait déclaré, devant plusieurs députés, qu'il était résolu à soutenir le cabinet. Puis, après avoir déploré les divisions actuelles du parti républicain, M. Aristide Briand aurait ajouté que la Fédération des gauches ne présente rait pas dé candidats contre les radicaux et que, personnellement, il était désireux de provoquer une entente de tous les groupes républicains par l'intermédiaire de la délé gation des gauches. Mis au courant des propos qu'on lui prê tait, M. Aristide Briand a tenu lui-même à les rectifier devant nous, en ces termes : « Il est tout à fait inexact que j'aie tenu les paroles que l'on m'attribue et qu'on sem ble avoir dénaturées dans un but, trop fa cile à comprendre. Il n'est pas vrai qu'il y ait désaccord entre la Fédération des gau ches et moi, et voici exactement ce qui s'est passé. Je conversais dans les couloirs avec plusieurs de mes collègues républicains et parmi eux des radicaux unifiés. Ceux-ci me disaient qu'il était tout à fait déplorable de voir des républicains aller à la bataille les uns contre les autres ; ils ajoutaient qu'il se rait désirable qu'un rapprochement eiltlieu. J'ai répondu : « Mes sentiments sont con nus. J'ai toujours été et je reste partisan dé l'union des républicains. Je n'ai jamais tenu d'autre langage dans mes discours à la Fédération des gauches. Je le répète encore aujourd'hui, et si des tentatives de rappro chement ont lieu, ce n'est pas de notre côté que viendra l'opposition. » Il y a des républicains qui se sont placés entre la Fédération des gauches et le parti radical unifié : ceux-là sont peut-être quali fiés pour tenter ce rapprochement. Ils peu vent, en effet, jouer le rôle des Sabines. Et peut-être est-il possible de trouver une for mule de conciliation. » Et M. Briand ajouta en terminant. » Voilà ce que j'ai dit et pas autre chose. ;>...

À propos

Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.

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