Extrait du journal

Au moment du voyage de M. Fallières à Londres, on a envisage la possibilte de nouveaux accords franco-anglais- convention militaire, convention commerciale. Mais nul n'a parlé du traité de travail (le mot a été mis en circulation, jadis, par M. Millerand), qui se négocie à 1 heure actuelle entre Londres et Paris, U s agit au premier chef d une oeuvre de paix, d'une œuvre sociale. Ceux qui out ouvert les premières contérences a ce sujet, il y a quelques mois. se proposaient d'assurer aux ouvriers et employes français qui travaillent outre-Manche, aux ouvriers et employés anglais qui travaillent en France des garanties qui leur sont actuellement refusées. Nous avons des. lois sur les accidents du travail, et nos voisins nous avaient, de quelques mois, précédés dans l'adoption de cette législation réparatrice. Mais chaque pays a d'abord songé à ses nationaux en refusant le profit des textes nouveaux aux nationaux des pays étrangers. On a est)me que la France et l'Angleterre, après avoir scellé l'entente cordiale, pouvaient en déduire les conséquences pratiques, et assurer mutuellement à leurs salariés quelques avantages pécuniaires....