Extrait du journal

SEmAINE PARISIENNE Le Panthéon dans l'oeuvre de Zola. Un Coxte de jeunesse redevenu d'actualité. Après le crime de l'impasse Ronsin. Les Mémoires d'un assassiné. La Fête des Fleurs et la chaise à porteurs. Le Panthéon est retombé dans son silence. Tout a été dit sur la cérémonie,' troublée au moment où elle s'achevait, qui s'y est déroulée. Mais s'est-on souvenu que ce monument, où repose maintenant Emile Zola, semblait l'intéresser particulièrement, non, à la vérité, en raison de sa destination, mais pour sa masse énorme et imposante. Dans ses grandes descriptions de Paris, qui sont comme des « airs de bravoure » du romancier, le Panthéon, « planté tout en l air comme le panache de la ville », l'attirait, exerçait sur lui une sorte de. fasçination. Il l'a peint sous tous les ciels et par tous les effets de lumière, noir sous un temps triste de pluie, ou, sous un soleil d'été « pareil à un royal palais do l'incendie qui se consumerait en braise », ou encore dans les vapeurs du matin, bleuâtre « avec le ton de soie d'un ballon captif », ou avec les hachures roses et bleues de son dôme, alors que, après un orage, des rayons reparaissent, comme un sourire dans les larmes. Il est curieux, aujourd'hui, de se rappeler, dans ces morceaux dune riche virtuosité de palette, cette espèce d'appel du Panthéon sur l'imagination de Zola....