Extrait du journal

Aux Indes, lors d'une épidémie cholérique, on a observé que des bols de lait exposés aux atteintes des mouches étaient bientôt ensemencés de vibrions spécifiques. D'après les médecins japonais, c'est en grande partie par les mouches que s'est faite l'extension de la dysenterie, parmi leurs troupes, en Mandchourie. Mais c'est surtout la fièvre typhoïde qu'elles propagent. Soupçonné pendant la guerre du Transvaal, le fait a été confirmé, lors de la guerre hispano-américaine, par la commission médicale-eftapgée d'inspecter les camps où des nuages de mouches s'abattaient alternativement sur les immondices et sur les aliments. On a remarqué, par ailleurs, que les périodes de plus grande abondance des mouches étaient celles des recrudescences de la fièvre typrfoïde, là où les égouts font défaut. Nous devons ajouter que la mouche sert encore à colporter la tuberculose, en s'infectant sur les crachats de tuberculeux, et qu'elle est le facteur essentiel de ces entérites estivales « qui déciment les berceaux C'est vraiment un malheur, dirons-nous avec M. Bazot, le promoteur de la nouvelle croisade, de voir non seulement dans nos campagnes, mais même dans les villes, l'ignorance dans laquelle on vit à l'égard de ce danger....