Extrait du journal

l'examen radiographique. Mais ces résul tats doivent être consignés en un rapport qui n'est pas encore parvenu. Mille regrets, fait le spécialiste. Je ne peux pas me prononcer sans ce rapport. Nouvel ajournement. Mais le mal empire. Le jeune homme doit entrer à l'hôpital, d'où, au bout de quatre jours, on le renvoie, par un temps épouvantable. Le malade part pour Paris. Péritonite tuberculeuse. Hôpital Tenon. Très bons soins. On décide son transfert dans un sanatorium. Il doit être envoyé au sanatorium de la G... Seulement, deux préfectures, celle de l'Yonne et celle de Saône-et-Loire, ne sont pas administratruement d'accord à son sujet. Il y a des paperasses qui man quent. Il y a des mots, sur les certificats médicaux, qui prêtent à discussion. Le malade est-il transportable ? Curable ? On enquête. Pendant ce temps-là, le malade, sorti de l'hôpital, reste sans soins, sans traitement. Puis, coup de théâtre bureaucratique. Le malade, un beau jour, est informé que c'est au sanatorium hélio-marin de 8... qu'il doit être reçu. Des jours ont passé et le jeune tuber culeux attend toujours le bon plaisir de l'administration. Il y a exactement trois ans que le jeune Lucien 8..., qui, il y a trois ans, était parfaitement guérissable, s'est présenté pour la première fois au dispensaire antituberculeux (!!!) de 5... Nôtre rondecuirisme, décidément, est, lui-même, une tuberculose effroyable. Maurice PRAX....