Extrait du journal
J'ai signalé récemment l'irrégularité, l'in suffisance et le désordre de certains services postaux. Pour une fois, j'ai eu bien de la chance. Cette intervention ne m'a valu que des remerciements. Pas un correspondant n'a songé à m'adresser des reproches. Les usagers des P. T. T., fort nombreux, ont exprimé leur gratitude en m'apportant des doléances nouvelles et variées. Enfin, des fonctionnaires des P. T. T. ont poussé la bonne grâce jus qu'à me féliciter des deux articles que j'avais consacrés à notre misère postale. Les fonctionnaires des P. T. T. ont bien compris que Je n'avais pas eu un instant l'idée de les rendre responsables d'un ét3t de choses dont Ils sont les premières victimes. Il ne faut pas généraliser quelques man quements. 11 ne faut pas exagérer. Le mal de nos P. T. T. n'est pas, il s'en faut, un mal mortel, et bien des services postaux fonctionnent, à l'heure actuelle, fort régu lièrement, fort convenablement. Il faut bien tenir compte de l'immense besogne accomplie quotidiennement, à toute heure du jour et de la nuit par nos P. T. T. Il ne faut pas exagérer. Mais il faut dire la vérité, la dire et même la dénoncer. Quand de pitoyables errements, tout de même trop nombreux et trop fréquents, font que les usagers des P. T. T. ne sont plus desservis que de façon dérisoire, il ne faut pas vouloir cacher ces défaillances et ce gâchis. D'une revue, la Femme fonctionnaire, revue mensuelle du syndicat professionnel des P. T. T., j'extrais quelques lignes: ... Non. M. Prax, vous ne dénoncerez jamais trop la misère des P. T. T. Misère des petits bureaux qui manquent de personnel, tels que Chelles, la Ferté sous-Jouarre, Issy-les-Moulineaux, celui-ci particulièrement fouché. Le surmenage y est si intense, le trafic si disproportionné à l'effectif que certains agents, affolés, pour sortir de cet enfer, songèrent un moment à se faire mettre en disponibilité... Misère des centres importants comme Toulouse, parmi tant d'autres, où. certains bureaux de plein trafic, au centre des affaires, du commerce et de la Bourse, ont conservé un effectif d'avant guerre ne cor respondant aucunement au trafic actuel, alourdi par de multiples opérations de banque, de pensions, d'assurances... Misère des grands centraux de comptabi lité et de chèques, comme Lyon. Les employées doivent travailler dans des locaux humides. Insalubres (anciennes écuries). On comprendra l'étonnement de ces em ployées quand elles virent jaillir une source dans un bureau situé au deuxième étage, adossé, il est vrai, à l'une des collines lyonnaises ! Et la Femme fonctionnaire de conclure r ... Une fois encore, les intérêts du public et ceux du personnel se confondent ; leurs doléances se renforcent. M. Prax doit être remercié d'avoir cherché à éclairer l'opinion. Usagers des P. T. T. et employés sont pleinement d'accord, on le voit, et je suis particulièrement heureux de le cons tater. C'est à l'Etat qu'il appartient main tenant de se mettre lui-même d'accord avec les usagers des P. T. T. et avec ses ; employés. Maurice PHAX....
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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