Extrait du journal

Le Concours hippique, s'il n'a plus la clientèle de ceux et celles qui font métier de s'amuser, ne 's'en porte pas plus mal à voir la foule qui garnissait hier les tribu nes du Grand Palais. Une foule tout de même très élégante en de certaines tra vées où l'on discute la mode de printemps, les boléros ressurgis de l'avant guerre, les capes qui veulent être Directoire. Car le fait est, dit-on, patent : ces messieurs et ces dames de la haute couture veulent de la garçonne moderne refaire une merveil leuse... en attendant, sans doute, de ressus citer le chapeau à la frégate ou le vertugadin. Mais ce qui est évident, c'est que l'on est beaucoup plus sévère au Concours hippique de 1930 qu'à celui de 1900. Foule moins frivole et plus sportive, toujours prête à applaudir les beaux cavaliers et les_ beaux chevaux que la motorisation universelle ne fait nullement plus rares... Au contraire. A présent, un sauteur de demi-sang atteint des prix inconnus avant 1914. Le célèbre Coup de Chapeau, que connaissent bien les habitués de nos hippo dromes, n'a-t-il pas été vendu, récemment, 220.000 francs ?...