Extrait du journal

"Le testament de Léonard de Vinci, confié au notaire Boureau, daté du 15 avril désigne clairement le lieu de sa sépulture u Item, ledit testateur veut être enseveli dans l'église de Saint-Florentin d'Amboise, et que son corps y soit porté par les chapelains d'icelle. » On a aussi l'épitaphe qui dut être gravée sur sa tonrbe « Léonard de Vinci. Que dire de plùs Son génie divin lui mérita de mourir dans les bras d'un roi, etc. Entre parenthèses, cette mort dans les bras de François Pr n'est rien moins que prouvée. Le monarque se borna sans doute, un jour qu'il rendait visite au glorieux peintre, à l'aider à se soulever sur son lit. On a encore une lettre de son disciple Melzi, racontant ses funérailles. Mais l'église Saint-Florentin a été démolie en 1808 et sur son emplacement on A planté des arbres après avoir exhaussé le sol. En 1863, Arsène Houssaye, assisté d'un peintre d'histoire, M. Verbras, de l'intendant du château et d'un inspecteur des Beaux-Arts, dut donc faire creuser profondément pour reconnaître les fondations. Il existait encore, alors, un jardinier, nommé Goujon, qui avait été témoin de la démolition de l'é- glise. Il assura qu'il restait, dans les caveaux, quelques cercueils de plomb. On retrouva, au bout de quelques temps, un pan de mur, des fragments de statues, des dalles brisées. On continua les recherches et on découvrit un escalier menant à un ca,veau bien conservé où l'on rencontra trois tombeaux. Un seul portait une inscription encore lisible se rapportant à la fille d'un seigneur de Cast. Puis ce fut une enveloppe de plomb, contenant un cœur, et, un peu plus tard, un cercueil d'enfant, où l'on voulut voir la dépouille d'un fils de Charles V1II....