Extrait du journal

Demandez-le plutôt à nos rudes gars ,de Bretagne et du pays basque, Les côtes armoricaines surtout sont inhospitalières, et lorsque viennent les grandes tempêtes, les rivages sont parfois jonchés de débris de navires. Mais si jadis, aux temps de sauvagerie, on attirait les bâtiments sur les caps, à l'aide de faux signaux, pour les piller, aujourd'hui l'on ne songe plus qu'à sauver les malheureux en perdition. L'homme s'est amélioré. Pour savoir jusqu'où peut aller le sacrifice, il faut être sur la pointe de Penmafch ou au Raz un jour d'ouragan. Le touriste, le baigneur, qui va visiter ces parages connus^ lorsque les flots sont calmes et que l'air est immobile, ne se doute pas de l'horreur inspirée par ces lieux quand les rafales sifflent et que les vagues battent les rochers. Alors on sent que la mort est suspendue sur des milliers de têtes; les steamers ou les goélettes qui passent au loin, courent entre les écueils, au péril d'échouement, si habile que soit le capitaine. Nos côtes françaises, en dégit des précautions qu'on a prises pouraes jalonner, ne sont pas sûres, et la sinistre côte de Faraman, près de Marseille, le dispute, par le nombre de ses catastrophes, au passage de la Déroute, au Fromveur, à la baie de Saint-Malo et aux fonds de Belle-Isle. Ce qui peut donner confiance au ma

À propos

Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.

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