Extrait du journal

Le changement de chancelier apparaît donc comme une victoire des partis rétrogrades, de ceux qui veulent conduire la guerre jusqu'au bout et se refusent même à la « paix blanche que croit devoir préconiser une grande partie du Reichstag. Cette signification s'accentue par la désignation du nouveau ministre des Affaires étrangères, le comte de Brockdorff-Rantzau, Ce diplomate encore jeune et sans notoriété il était jusqu'ici ministre à Copenhague n'ayant jamais donné de preuve d'une valeur personnelle éminente, n'a que la réputation d'un homme bien en cour, et, pour tout dire, d'un parfait courtisan. Il sera donc dans le cabinet l'hommelige de l'empereur et le représentant de la haute aristocratie, couvrant par l'éclat de ses titres et de ses décorations la roture du docteur Michaëlis....