Extrait du journal

son chapeau à la main, s'approcha de lui et le dévisagea. Puis il fit demi tour et regagna la galerie. Un quart' d'heure plus tard sur veinait M. Bayle,. qui, rentré la veille au soir de vacances av'qc sa. femme et ses cinq enfants, revenait, prendre son service. Le même individu, qui le guettait, le laissa monter quelques marches, puis, vraisemblablement, l'appela. M. Bayle se retourna, ainsi que le prouvent les blessures qu'il reçut par îa suite. Aussitôt retentirent deux coups de feu, suivis presque aussitôt d'un troisième. Le directeur de l'identité judiciaire s'affaissa sur le dos, à gauche de l'escalier, tué sur le coup. Une balle l'avait atteint au-dessus de l'œil gauche, une autre dans la région du cœur, la troisième dans la poitrine. C'est ainsi que le trouvèrent, quelques instants plus tard, M. Goussaire et-ses collabora teurs, attirés par le bruit des déto nations. .. . .... . Arrestation de l'assassin Cependant, l'assassin s'était éloi gné assez posément du reste par la galerie Marchande et l'escalier donnant sur le boulevard du Palais. Il traversait la cour et allait franchir la grille lorsqu'un garde parut au haut de l'escalier et le désigna du doigt en criant : * ' ' Cet homme qui se sauVel A cet appel, lé brigadier-chef Guérin et les inspecteur» Fontana et Ristori, de la police judiciaire, qui se trouvaient dans les parages, se mirent à la poursuite de l'individu. Ils le rejoignirent alors qu'il venait de franchir la grille et 1 appréhen dèrent sans qu'il 16-u r opposât aucune résistance. Très calme, if leur remit son arme en dispqt ; Je viens de tuer un malhonnête homme. Il m'a fait du tort dans une expertise ! Puis il les suivit jusqu'au cabinet de M. Nicolle, commissaire à la po lice judiciaire. L'émotion au Palais Entre temps, le bruit de l'attentat dont venait d'être victime M. Bayle s'était répandu rapidement dans les divers services du Palais et de la préfecture de police, où il provoqua unè douloureuse émotion, car M. Bayle n'y comptait que des amis. Quelle imbécillité 1 quelle tristesse 1 s'écriait le docteur Paul, avisé par télé phone; Bayle était le maître de la cri-...