Extrait du journal

En effet, sauf accident extérieur ou intérieur, la hausse de nos fonds nationaux se poursuivra, quand ce ne serait que par les achats réguliers de la Caisse d'amortissement. Elle aura alors une conséquence beaucoup plus réjouissante pour le budget que pour les porteurs de rentes. Elle rendra possibles les conversions. Jamais les conversions n'ont été populaires en France. Jadis, sous la Restauration, un grand ministre, Villèle, était tombé dans l'impopularité pour avoir converti la rente, de la façon la plus régulièrè, au grand soulagement du Trésor public et des contribuables. Il semble toujours, dans le pays de rentiers que nous sommes, que l'Etat manque à ses engagements lorsqu'il met ses emprunts en harmonie avec le taux courant du prêt à intérêt. Et l'on entend dire encore quelquefois, comme au temps de Villèle, qu'il ne serait pas honnête de convertir les rentes....