Extrait du journal

Non seulement .la presse allemande et la partie de la presse étrangère qui la suit fidèlement cherche à démontrer l'incapacité où est l'Allemagne de payer et surtout de transférer des sommes élevées pour les réparations,.mais elle développe avec complaisance un autre thème tout aussi impressionnant et qui est celui de l'avidité de la France. « La France, dit-elle, s'apprête à réclamer des sommes formidables, démesurées; elle a la prétention non seulement d'obtenir le remboursement de tout ce que lui a coûté la reconstruction des régions dévastées, mais de trouver dans les réparations allemandes le montant de ses propres dettes envers l'Amérique et l'Angleterre. Elle veut à elle seule plus de 30 milliards de marks or, somme certainement supérieure au total de ce que l'Allemagne pourra assumer or jamais le traité de paix n'a dit que l'Allemagne devait payer les dettes de guerre de la France. Il n'y est question que de la dette extérieure belge, dont le paiement est réglé par l'article 232 et qui est d'ailleurs compris dans l'annuité du plan Dawes. Quant aux régions dévastées, leur restauration, ajoute-t-on, a coûté des sommes tout à fait exagérées, et, d'ailleurs, la France possède maintenant dans le Nord toute une région de mines et d'usines entièrement neuves, munies de tous les perfectionnements modernes et dont la capacité de production et le rendement sont très supérieurs à ce que pouvaient produire les vieilles usines d'avant guerre. »...