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Le Petit Provençal, 14 mai 1929

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Le Petit Provençal
14 mai 1929


Extrait du journal

Ce préambule est pour dire avec quelle joie nous voyons rééditer, : avec une préface substantielle il’Amédée Dunois, l’ouvrage capital de Lissa gray. Je l’ai toujours considéré comme la meilleure et la plus nutritive Histoire de la Commune de 1871. | Amédée Dunois appelle Lissagara « le Michelet » de la Commune. Il n’exagère pas. Un accent personnel, passionné, donnerait au livre une valeur incomparable, lors même qu’une scrupuleuse probité documentaire ne défierait pas "les rectifications. î Qu’un esprit de parti anime le jeton de l’historien, cela n’est pas (douteux. Et après ? Est-ce qu'il va demeurer insensible devant le massacre de trente mille insurgés mitraillée en série, sur l’ordre de 'I hivers et des généraux vaincus impatients de prendre leur revanche sur n’importe qui, à propos de 01 "importe quoi ? Ils avaient perdu la guerre contre VAllemagne, ils (voulaient gagner au moins la guerre civile. Ils se trompèrent en ceci seulement qu’ils croyaient mettre leur loyale épée au service vienne restauration monarchique et que leur calcul fut déjoué : la République dure encore. < J’ai souvent pensé que si j’avais eu dix ans de drus au temps de la ( uinmune, j en eusse été. Je ne fus qu'un témoin du jeune âge. Je n’ai Îjas contribué à faire tomber la comme Vendôme, non, mais je l’ai regardé tomber. J’allais voir tous lus jours où en étaient les travaux. LVxécution du traité passé avec les entrepreneurs était fixée au f> mai : la colonne ne fut renversée que le 16 ; il y aura jeudi 58 ans. étais un enfant qui s'amusait de tout et prenait ses jouet .s sur la place publique : la place Vendôme en était une, et voilà tout. J’avais H:n képi de garde national et un petit fusil à ma taille ; j’étais dehors toute la journée. Je croyais encore que Von se battait pour rire quand les troupes de Versailles enlevaient la barricade qui fermait la rue Caumartin, du côté des boulevards. J habitais là depuis le premier siège de Paris....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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