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Le Petit Provençal, 17 août 1904

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Le Petit Provençal
17 août 1904


Extrait du journal

Ce qui veut dire que l’armée russe, entraînée par la débâcle, est condamnée à piétiner cette steppe immense en laissant le terrain tout entier aux ennemis implacables que l’ignorance diplomatique a laissés se déchaîner.Nous serons moins sévères que cette cari tu re. If y a là-bas des hommes qui meurent, des Russes menés à la boucherie et qui résistent héstoïquement et à la maladie et à la mitraille. Ils tombent innocents dans les champs où bientôt les rares vivants feront résonner à chaque pas le vide du tombeau. Us luttent sans savoir pourquoi ils luttent et sans que leur détresse physique soit soutenue et comme soulevée par le sentiment grandiose d’une œuvre gigantesque, ainsi que le fut l’héroïsme des soldats de la Révolution. Ils tombent obscurs pour une cause qu’ils ignorent, et en tout cas, dans l’exécution d’un plan diplomatique et militaire mal conçu, mal préparé et qui demeurera la honte et le crime de l’incapable aristocratie russe....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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