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Le Petit Provençal, 28 août 1902

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Le Petit Provençal
28 août 1902


Extrait du journal

Nous avons intérêt, nous républicains et libres-penseurs, à laisser vivre un enseignement libre qui sera peut-être un jour le refuge de la pcnsco libre. Notre régime politique, fondé sur le suffrage universel et la quasi-dictature des majorités permet à tous les partis d'arriver au pouvoir, de légiférer suivant leurs principes et do donner aux organes administratifs l’impulsion qui leur convient. Qu'adviendraitii alors si, renseignement étant une fonction diktat, un ministre soutenu par une majorité passagère, donnait l'ordre à ses professeurs d'enseigner des doctrines contre lesquelles nous nous élevons aujourd'hui. L'enseignement olïlciel, le seul dans l'hypothèse du monopole, pourrait donc varier suivant les ministres et les majorités. Gardons-nous donc, dit-on pour conclure. de toucher à la liberté du père de famille réactionnaire de peur que l'on ne touche plus lard à celle du père de famille républicain.*...

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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