Extrait du journal

M. Paul-boncour, la situation, dans Genève, demeure fort confuse. Les défenseurs du désarmement pur et simple se heurtent aux défenseurs de la sécurité. L'Angleterre veut bien que l'on touche à notre armée; mais elle défend sa flotte ; elle s’oppose à la définition soviétique de l’agresseur ; elle fait en somme, tout ce qui dépend d’elle pour s’engager le moins possible. Nous demandons — et c’est bien légitime —que la définition de l’agression ait un caractère pour ainsi dire automatique. L’Angleterre se dérobe, cherche à se réserver ce rôle d’arbitre qui lui plant si fort. M. politisa a résumé la situation d’une façon remarquable. « Il s’agit là, a-t-il dit, de l’éternelle dispute due aux différences de deux mentalités. D’une part, le besoin latin de règles sévères ; de l’autre, le désir anglosaxon d’un droit souple, aux contours imprécis, qui se précisent seulement par l’expérience ». Fait curieux... et heureux. C’est M. Dovgalevsky, au nom de l’U. R. S. S., qui est venu se féliciter de voir qu’une initiative soviétique allait permettre de franchir une étape décisive en ce qui concerne le développement du droit international....