Extrait du journal

LE COMPLOT Nous avons dit que des papiers fort im portants avaient été saisis chez M. Durand de Beauregard. La réaction a cru parer le coup en répandant le bruit que M. Durand de Beauregard est cérébralement malade et partant irresponsable. Evidemment, M. Du rand de Beauregard n’ayant pas su mettre ses papiers à l’abri des recherches de la po lice, ne peut être qu’un idiot aux yeux de la réaction. Quoi qu’il en soit, voici le texte d’une let tre du général Niel, en activité de service à Reims, lettre trouvée chez M. Durand de Beauregard : Reims, 19 janvier 1904. Monsieur, J’ai reçu le texte de la conférence que vous m’avez envoyé sous pli recommandé et je vous en exprime mes remerciements. L’entretien que vous me demandez ne sau rait avoir lieu en effet à Reims, mais je vais souvent à Parie et le mieux serait de nous y rencontrer à un jour fixé d’avance au cercle dont je fais partie et où se trouve un salon pour recevoir les personnes qui ne font pas partie du cercle. On est sûr de n'étre ni dérangé ni écouté. Il ne faut pas songer à voir le général Duhesme, qui est fort souffrant en ce moment, et partira pour le midi dès qu’il pouffa suppor ter les fatigues du voyage. Veuillez agréer, monsieur, etc... Général Niel. La Lanterne dit à ce propos qu’elle con naît le texte de la conférence que M. de Beauregard avait adressé au général Niel. En voici un passage d’après notre confrère : Evidemment, c’est l’empire qui devrait être Coclamè à l’aide de n’importe quels moyens. sis puisque le prince Victor Napoléon qui, après la mort imprévue du si regretté prince impérial est devenu, suivant le codicile de son testament, le chef du parti napoléonien, puis que le prince, dis-je, tient, comme tout le monde fe sait, à se faire plébisciter, respec tons avant toute chose le volonté formelle de notre maître et crions : Vive le plébiscite, mais...