Extrait du journal

les truffes et les foies gras dans un fauteuil d’orchestre des Variétés, des Bouffes ou du Palais-Royal... Je m’accorde un mois de congé !... Cette résolution prise, Jules Leroux écri vit à son tailleur pour lui donner des or dres, et au prince de Castel-Vivant pour lui annoncer son arrivée et le prier de retenir à son intention un petit appartement de deux pièces au Grand-Hôtel. Restait à prévenir Jeanne. L’ex-banquier le fit sans retard. — Chère mignonne, lui demanda-t-il à brûlepoint, tu ne t’ennuies point ici, n’estce pas ? — Tu sais bien, père, répondit la jeune fille que je ne m’ennuie nulle part. Le mot ennui n’existe pas dans mon vocabulaire et n’offre aucun sens pour moi. En outre j’a dore la campagne, et je me plais ici plus que partout ailleurs. — Même depuis que Lazarine est partie, et que Renée a suivi Lazarine ? reprit Jules Leroux. — Mon Dieu, oui... Mes sœurs, tu lésais, me sont chères, mais elles s’occupaient si peu de la petite Cendrillon... Je puis me passer d’elles... D’ailleurs tu me restes, toi ! c’est assez ! — Et si je m’en allais aussi? Jeanne regarda son père avec quelque étonnement. — Si tu t’en allais ? répéta-t-elle. Est-ce que lu songes à me quitter?...