Extrait du journal

vous savez bien que je ne suis pas le seul de cet avis. Demandez à vos adorateurs, ils sont assez nombreux pour que vous puissiez, d’après leur réponse, vous faire une opinion sur vous-même. Je ne compte dus, moi, je suis un vieux retraité de ’amour, un invalide presque. — Vous êtes sévère pour vous. — Je me rends justice. Revenons au coffret. Voyons un peu le joli rôle que je va s jouer s'il tomue en de mauvaises mains et si ma correspondance est mise sous les yeux de votre mari. J'ai soixante dix ans... — Et vous les montrez, c’est vrai, in terrompit la comtesse avec un frémisse ment nerveux des lèvres. — Bien malgré moi, je vous jure, re prit le baron de Berg. Ce qui est certain, c'est que ces lettres vont me rendre ridi cule. — Pas autant que moi, je suppose. Je vous trouve admirable d’egoïsme. Dans toute celte affaire, vous ne vous souciez que de vous. Il me semble, pourtant, q de nous deux, c’est encore moi qui cours les plus grands risques. Ah ! vous ôtes tous les mômes, vous autres hommes! — Continuez. Tout à l’heure vous direz ouc c’est ma faute si vous n avez pas brûlé mes lettres et si le coffret ou vous les aviez enfermées vous a été volé. — Il ne fallait pa? les écrire, ces let tres. Le baron de Berg Sentant qu’il ne Lait...