Extrait du journal

posé d’une grâce exquise. Si les dehors de la masure étaient riants, rien au monde ne se pouvait imaginer de plus désolé que l’intérieur. Les deux fenêtres trop petites, garnies de vitres à peines transparentes, verdâtres, avec des épaisseurs semblables 'à des culs de bouteilles, ne laissaient pénétrer, en plein midi qu’une clarté blafarde dans l’unique pièce. En face de la porte, contre, la paroi du fond, un lit ou plutôt un grabat, construit comme les murailles elles-mêmes en bois dégrossi, supportait une paillasse éveiltrée, sans matelas, et sans draps. C’était la couche de Geneviève. Au pied de cette couche, sur la terre bat tue et poudreuse tenant lieu de plancher, se voyaient deux bottes de paille et un entasse ment de haillons. Les enfants passaient la nuit sur cette paille et sous ces haillons. Au milieu de la pièce, un petit poêle de fonte dont le tuyau sortait par le toit. Une huche vide, une table boiteuse, deux ou trois escabeaux, constituaient le mobi lier. Des ficelles tendues soutenaient quelques loques. •; De hideuses .toiles d’araignées pendaient à toutes les solives. Qu’on jmagine, sur le lit que:nous venons de décrire, la malheureuse Geneviève trem blant de fièvre sous une viçille couverture...