Extrait du journal

entrer y sont poussés brutalement par les j gendarmes ; à l’hôtel Malaterre, je me tenais j dans le couloir, à environ deux mètres de la porte d’entrée, et causais avec un rédacteur 1 .le la Dépêche, quand un gendarme m’intima Toi dre de ne pas rester en cet endroit. Sur mon observation que je causais dans un local où je pouvais me considérer comme étant chez moi, il me répondit que cela ne devait pas l’occuper, qu’il ne faisait qu’exécuter une consigne. j On ne peut aller chercher ses journaux à la gaie sans être suivi ; et on interdit même aux enfants de jouer dans la rue. Les fonctionnaires : commissaires, percep teurs, etc., vont do famille en famille pour engager les grévistes à reprendre le travail ; lin soldat, venu chez ses parents avec une j permission de dix jours, a été sollicité de ■ travailler à l’usine et ou a fait miroiter à ses ; yeqx la perspective d’une permission de trois i mois. Ces quelques faits sont, il me- semble, ! suffisants pour - me montrer la part active i aue prennent les autorités au mouvement i dirigé contre les ouvriers, i Mais laiasez-moi douter que l’auteur de i l’attentat soit réellement un gréviste, fl me...