Extrait du journal
Les précurseurs du C. S. A. R. faisaient - au nom de l’ordre - flamber les autobus parisiens, et tentaient d'incendier le Ministère de la Marine. Les successeurs, terroristes, assassins, seraient-ils, par surcroît, cambrioleurs? A Domfront, pendant la nuit, le Palais de Justice a été visité par des malfaiteurs qui ont tenté de s’emparer du dossier de l’assassinat des frères Roselli. Un des inculpés dans cette affaire, le chasseur d'Afrique Bouvyer, est étroitement gardé, car, étant infidèle au serment du secret, il reste menacé d’exécution pure et simple. Voilà le C. S. A. R. ! Voilà quels sont les bamlils qui le composent ! «La Tribune », quoiqu'elle en dise maintenant, avait constamment cherché à amoindrir la gravité des agissements des conspirateurs et à détourner d’eux les soupçons... Pourquoi ?... Un exemple entre tant d’autres : « Mais les extrémistes (il s'agit des “rouges" naturellement), ne veulent pas de la tranquillité publique, du calme et de l’ordre si néces saires pourtant à la pacification des esprits. Il leur faut le spectacle d’un pays en perpétuelle bataille », « Si les coupables sont connus, les responsables ne le sont pas moins » Et «La Tribune» d'accuser sans ambage le ministre de l’intérieur Dormoy et l'ancien ministre de la Justice Rucart, de même que M. Léon Blum (“La Tribune ’’ du II septembre). On sait maintenant ce que valent ces accusations Inspirées par la plus méprisaMe rancune politique et le plus inexcusable défaut de fugement. Voici encore un autre rappel dont nous sentons fort bien qu’il est gênant, et q/jje le confrère voudrait bien n’avoir jamais écrit : «On pensera ce qu'on voudra de l'activité des Cagou lards. On peut ne pas l'approuver, mais il est scandaleux d'assi miler un groupement de ce genre à une bande de malfaiteurs.» * * & Les faits ont parlé. Comme l’a dit, samedi dernier, M. Albert Sarraut, “ La preuve atroce et déchirante est là pour éclairer enfin ceux qui avaient des yeux pour ne pas voir”. En vain, « La Tribune » affectera une indignation qui ne pourra effacer ni ses écrits, ni l’attitude sectaire et partisane qu'elle a prise dans cette affaire. Le jugement de tous les honnêtes gens l’a d’ores et déjà condamnée !...
À propos
Fondé en 1881, Le Petit Troyen s'est d'abord défini comme un petit quotidien républicain radical. Son propriétaire, l'homme politique Gaston Arbouin, assume la direction politique de la feuille jusqu'à sa mort en 1907. Favorable au régime de Vichy, le journal sera interdit en 1944.
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