Extrait du journal

Chez nos voisins allemands, les choses ont un aspect moins énigmatique. On n’a besoin d’avoir recours à aucune supposition pour se rendre compte de l’attitude de M. de Bismaik. Cet homme d’Etat personnifie le principe de l’unité germanique sous le sceptre des llohenzollern. Dans la séance du parlement douanier du 18 mai, M. de Bismark, parlant de la proposition de M. Bamberger, qui soutenait la compétence de l’assemblée relativement à la révision des impôts indirects de la liesse, a raillé très vivement, comme ions l’a appris le télégraphe, les hésitations de quelques représentants des Etats du Sud en face de cette compétence, de cette centralisation inquiétante. « Il ne peut être question » d’union que si vous êtes librement et » pleinement convaincus que cette union » sert l’indépendance de vos pays et ré• pond aux vues de la majorité de vos » concitoyens, a dit le ministre. Jusqu’à » ce que vous acquériez cette convia» timon, délibérez tranquillement sur les » questions soumises au Parlement toua» nier. Mais si je me mets en garde con» tre un côté, je dois aussi m’opposer à » toute restriction de la compétence du » Parlement. Pour terminer, je- ferai re» marquer au prédominant qu’un appel à » la peur ne trouvera jamais d’écho dans » les cœurs allemands. »...