Extrait du journal

L'arbitrage apparaît ainsi, sains nul doute, comme l'élément primordial de toute organisation de caractère 'contractuel tendant à proscrire la guerre au sein de la J[société présente. Les causes de litige éventuel existent toujours ; (mais si l'obligation de s© soumetIre au règlement juridique est universellement acceptée, nul conflit îne pourra plus conduire à la lutte armée ; cette ultima ratio qu'est jla guerre disparaîtra des possibilités humaines. On conçoit aisément, quand on envisage ie problème de ce point de vue, l'enthousiasme qui avait saisi l'esprit de Jaurès à l'heure où se manifestèrent "en Europe les premiers essais de juridiction arbitrale. Occupé comme il l'était alors, par 'l'étude des origines de la guerre de 70-71, il avait vu tout d'abord dans l'arbitrage le seul critérium indiscutable qui permît de fixer, en cas de guerre, la responsabilité respective des belligérants. Les «contemporains ignorent presque toujours, l'histoire elle-même est souvent impuissante à déterminer sûrement qui a eu raison et qui a eu tort, qui a voulu la guerre et qui l'a subie, quel Etat fut l'agresseur et lequel s'est trouvé contraint de repousser l'attaque....