Extrait du journal

L'ARBITRAGE international procurerait assurément la « sécurité », c'est-à-dire la possession et le sentiment d'une paix impossible à rompre, s'il était l'objet d'un consentement univer(sel et général, s'il s'appliquait à Ha fois à toutes les nations et à toutes les catégories de litiges, si aucun doute ne pouvait subsister isur l'exécution volontaire de la sentence arbitrale une fois rendue. Supposions l'ensemble de ces conditions remplies ; le recours à Ba guerre divendrait impossible et même inconcevable. Les peuples livraient donc en pleine « sécurité » et le désarmement général s'ensuivrait inévitablement de luimême. Mais quelle garantie peut, 'idès aujourd'hui, donner aux peuples, la certitude de l'exécution volontaire ? Ne sont-ils pas fondés, par conséquent, à différer" le désarmement jusqu'au jour où cette garantie leur serait fournie ? Telle est, précisément définie, la difficulté qui se pose maintenant devant nous et qu'exprime la formule courante « Sécurité d'abord... »...