Extrait du journal

Gomment la « justice » ainsi conçue et exploitée à de telles fins pourrait-elle être autre chose qu'une atroce parodie ? Et en effet, ce procès, comme les précédents, repose sur l'organisation matérielle du mensonge, du faux témoignage, du faux aveu. Groman, Crier, et leurs « complices » auraient été convaincus, aux termes de la sentence, d'avoir systématiquement saboté le travail industriel, afin de préparer tout à la fois contre le gouvernement des Soviets, la révolte intérieure et l'intervention armée de l'étranger. Ils auraient agi en cela-toujours selon la sentence — de connivence avec le Parti social-démocrate menchevik ou plutôt pour le compte de ce parti, agissant lui-même pour le compte ,d'e l'Internationale, agissant elle-même pour le compte des gouvernements ou grands syndicats d'intérêts capitalistes. Il suffit, je pense, d'énoncer l'accusation Nous avons le petit orgueil de penser que sitôt formulée, elle s'est( déjà détruite d'elle-même. Mais elle ne se heurte pas Seulement à l'absurdité, à une sorte d'impossibilité morale et spirituelle. Il se trouve encore que la besogne de police et de « justice » a été mal fabriquée, et que sa fausseté matérielle est démontrée....