Extrait du journal

La nationalisation du crédit et des industries de base dès aujourd'hui contrôlées par les établissements de crédit capitalistes — mines, électricité, une partie de la métallurgie •— est pour le Parti. Ouvrier Belge le mot d'ordre de bataille qui doit le conduire au pouvoir. Mais il est essentiel de noter qu'une fois porté au pouvoir par cette première vague de nationalisations, le Parti, aux termes du plan, n'usera pas du pouvoir ainsi conquis pour entreprendre des nationalisations nouvelles.Sauf erreur grossière de ma part, le plan est formel à cet égard. Henry de j Man Spécifie en termes exprès qu'une des caractéristiques du plan .est au contraire la coexls-1 tencé, sur la même hase nationale, de deux secteurs différents, un secteur nationalisé comprenant le j crédit et une partie des industries de base, un secteur privé comprenant tout le reste. Cette coexistence n'est assurément pas conçue comme quelque chose d'éternel, puisque le Parti Ouvrier Belge ne renonce à aucun de ses principes; ni à aucun de ses buts ; mais elle l'est encore bien moins comme j quelque chose de purement précaire et transitoire. C'est ce phénomène de coexistence qui caractérise le régime que Henry de Man qualifie d' « économie mixte », j auquel il reconnait sang nul doute une certaine qualité dé stabilité et j de durée, et que le « plan du travail », dès sa première ligne, s'assigne pour objet d'instaurer. ....