Extrait du journal

Je aie suis donc pas convaincu que l'honneur oblige Steeg autant que notre rigoureux confrère se plaît à l'affirmer. Le Temps brandit en vain le terme menaçant : « Majorités de rechange ». Majorités "de rechange ? Pourquoi non ? C'est à Steeg de décider si cette perspective l'indigne ou l'épouvante. Pour ma part, je ne me sens mi indigné ni épouvanté. Le cabinet Steeg ne se présente, je m'excuse de le répéter, ni comme un cabinet radical auquel nous pourrions engager notre soutien, ni comme un cabinet de concentration radicale auquel nous pourrions accorder le « préjugé favorable ». C'est un gouvernement de concentration tout court qui aurait trouvé une majorité à son imagé si les mobiles d'ordre personnel qui ont faussé la crise ne continuaient à fausser la situation parlementaire. Il est fort possible que, pour un gouvernement ainsi constitué et en présence de la répartition actuelle des forces politiques', le système des « majorités de rechange » soit le seul normal, le seul viable, et j'ajoute : le seul sincère. J'entends le seul qui protège les partis contre des votes de parti pris, contraires à leur pensée et parfois à Heur conscience....