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Le Progrès de la Côte-d’Or, 31 août 1939

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Le Progrès de la Côte-d’Or
31 août 1939


Extrait du journal

« Le peuple britannique a pris sa décision » Londres. 30 août. Dans un discours radiodiffusé aux Etats-Unis, qu'il a prononcé à Landry ce soir, M. Anthony Eden a déclaré à scs auditeurs américains que s’ils ve naient actuellement en Angleterre, ils seraient frappés du calme d’esprit de là population britannique, t Ce calme a-t-il dit. n’est dû ni à du fatalisme, ni à un manque d’imagination, mais A une raison beaucoup plus simple : A savoir que le peuple britannique a pris sa décision. e La question qui se pose aujour d’hui pour l’Europe n’est pas simple ment l'avenir de Dantzig ou de savoir par qui sera gouverné le corridor, mais celle de savoir si l’Europe va être gou vernée par la menace de la force. Celle de savoir si les peuples libres d’Europe seront appelés à tour de rôle à se sou mettre ou si l'agression va enfin être tenue en échec et si le respect des en gagements internationaux va être ré tabli. « Quelles qu’aient été les divergen ces relatives à la direction de notre politique étrangère dans le passé. Je désire souligner que le premier minis tre et le ministre des affaires étrangè res ont l'appui de chacun d'entre nous, de tout le pays, dans leur détermina tion de remplir nos engagements et dans leur désir de construire une paix constructive une fois que la méthode de la force aura disparu. Une situation intolérable « Trop longtemps l’Europe a vécu sous la menace de crises périodiques. Cette situation est devenue intolérable, le peuple britannique ne pourrait ad mettre une solution de compromis qui ne ferait qu’ajourner pair six mois une autre crise mondiale de caractère analogue. Il n’y a rien à gagner à une telle méthode. e « En attendant, il devient de plus en plus évident que dans sa négociation du pacte germano-russe, le gouverne ment allemand s'est rendu coupable d'une extraordinaire faute de psycho logie. « Il est maintenant clair qu’il croyait que la conclusion de cet accord provo querait un tel découragement dans les cœurs des pays composant le Front de la Paix que toute leur attitude en pré sence des demandes allemandes à la Pologne serait radicalement modifiée « Il est vrai que les puisances occi dentales ont été entièrement prises par surprise mais ceux qui ont été frappés de stupeur n’ont pas été les puissances du Front de la Paix, qui avaient donné leur parole à la Pologne, mais les amis et alliés politiques du gouvernement nazi, dont toute la philosophie politique a été ainsi Jetée en pleine confusion. « Une décision fatidique doit inter venir et pour nous aucune solution de la situation actuelle ne peut être accep table si elle ne renforce pas de façon décisive le Front de la paix et ne mon tre pas de façon bien évidente que cette fois la tentative pour obtenir des con cessions par la force a échoué. Le défi sera relevé « Nous prions pour que la victoire soit pacifique, mais qu’elle doive être pacifique ou non, le défi sera relevé. « Nous ne pouvons pas tout le temps vivre avec un revolver braqué sur nous. Le peuple britannique a toujours le même amour de la paix, mais il n’en est pas moins déterminé à ce que, cette fois, la paix soit basée sur le déni de la force et le respect de la parole don née. » i...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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