Extrait du journal

— Pour le plus longtemps possible, — j’entends pour la durée de mon congé. — Ali ! soupira-t-elle, attristée, tu n’es qu’en congé ?... Elle baissa la tête. Elle venait de retomber dans la réalité, de se rappeler sa condition nouvelle. — Qu’as-lu donc? dcmanda-t-il, inquiet. Pourquoi celte tristesse soudaine? — Pourquoi? 11 y a de quoi, je l’assure. Si lu savait... . . — Si je savais?... Je ne sais pas, mais je crois bien que je devine. Tu as changé, de position, hein 1 et lu crains de la perdre, de te compromettre? C’est bien cela, n est-ce pas, ma petite Héloïse ? Elle haussa les épaules avec une indiffé rence agacée. — Oh ! s’il n’y avait que cela! —, Gomment, s’il n’y avait que cela ? Estce qu’il n'est pas gentil avec toi, ton nouvel... ami? — Alors, c’est pour me dire que je dois renoncer à toi ? — Tais-toi, tu dis des bêtises. Est-ce que j’ai rien prononcé de pareil ? — Dame, puisque tu le traiterais de drôlessc, si tu le trompais?... Elle tapa rageusement du pied sur le trot toir. . — C’est qu’aussi comment veux-tu que je le réponde? Je ne l’aime pas, moi, et toi, je t’aime toujours, mon Octave. Oh I si tu ne m’avais pas plaquée ! Si tu m’avais emmenée, je serais restée avec toi, à n’importe quelle condition. Je t’aimais a->scz pour cela... Au lieu de ça, tu m’as laissée. Alors, tu te l’expliques... il fal lait bien vivre.*...