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Le Progrès de la Côte-d’Or, 12 octobre 1921

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Le Progrès de la Côte-d’Or
12 octobre 1921


Extrait du journal

de Ruhrort. Le Président du Conseil hésita-tril à rappeler la classe 19, et ce geste n’a-t-il pas produit un heu reux effet sur l’Allemagne ? Fort de l’important résultat que constituent) les accords signés tout récemment à Wiesbaden, et pouvant inscrire à l’actif de son ministère cette première étape, vraiment intéressante, vers une application positive du traité, M. Briand avait beau jeu à mettre en regard de ses étais de services les aléas d’une aventure dans laquelle d’aucuns auraient voulu voir notre pays s’engager au risque de se con damner à un irrémédiable isolement. Dans la mise en œuvre de la poli tique à laquelle M. Briand veut de meurer fidèle, la grosse question, en core une fois, est de savoir s’arrêter à l’instant critique où notre souci du maintien de l’Entente pourrait nouw amener à des concessions excessives et vraiment contraires aux intérêts de la France. 11 faut que, sur ce point, nous fassions confiance au patriotisme de M. Briand. Nous voulons espérer, par exemple, que demain, au cas où les accords de Wiesbaden, àprement cri tiqués par une partie de la presse an glaise, nous attireraient des réclama tions de la part du gouvernement de Londres, notre Président du Conseil saurait, par sa fermeté, faire prévaloir notre cause: Une allusion significative en cet ordre d’idées n’aurait peut-être pas déparé le discours de Saint-Nazaire. Pour dire notre pensée, nous eussions goûté quelque satisfaction à y trouver cette allusion aux lieu et place de cer tains développements sur le désarme ment de l’Allemagne qui nous ont paru empreints d’un optimisme un peu exa géré. Ce sont là simples réserves de détail, empresscrns-nous de l’ajouter ; elles ne diminuent en rien l’impres sion rassurante qui, dans l’ensemble, se dégage de ce loyal et clair discours. La volonté de travail et de paix qui anime la nation française, la cons cience que nous avons de notre bon droit, notre préoccupation d’une tran quillité solidement garantie, ces di vers thèmes ont inspiré à M. Briand des formules dont nous ne pouvons qu’admirer la, lumineuse éloquence. M. Briand s’est présenté comme l’hom me qui veut « faire la paix », une paix de justice et de sécurité pour la France, de progrès et de liberté pour tout le monde. C’est un noble pro gramme dans la. réalisation duquel nous aimerons à le suivre. Il nous est agréable de constater que, dans l’ex posé de ce programme, le républicain convaincu s’est trouvé d’accord avec le fervent patriote, et que tels accents, particulièrement émouvants, de l’orateur, portaient la marque d’une foi généreuse dans un idéal démocratique qui est, lui aussi, à l’honneur de notre pays....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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