Extrait du journal

Bruxelles, 12 octobre. Prenant la parole, dans un congrès inter national! des œuvres catholique», près de Liège, M. Jaspar a défini comme suit la politique extérieure de son pays : « Il faut à présent que îa Belgique prenne sa place dans le concert des Na tions, qu’elle assure la sécurité de ses frontières, contracte les alliances néces saires et puisse, en toutes circonstances internationales, tenir le langage de la rai son et de la fermeté. « La paix de Versailles n’est pas sans lacune, elle n’a pas assuré définitivement notre sécurité. Est-ce à vous, dit-il, près de Liège, qu’il faut montrer que nous de meurons exposés à des agressions futures ? La torche incendiaire a promené ses flam mes sur tous nos villages. Partout des ci vils furent emmenés prisonniers ou lâche ment assassinés. On n’oublie pas dans notre région. Provisoirement, peut-être, nous sommes dans une situation de quiétude. « La bête a été repoussée dans sa bauge au delà d’un fleuve protecteur. Mais qui sait si, dans quelques années, dans une ou deux générations, elle ne s’avisera pas de revenir sur sa proie. Pour éviter ce malheur, la Belgique doit prendre la place qui lui revient; dans les conseils interna tionaux. « Notre pays sera le champion de la paix. Faut-il vous rappeler qu’il fut très malaisé pour notre pays d’être mêlé aux conversa tions des grandes puissances ? » M. Jaspar a ensuite ajouté les paroles suivantes : « Nous avons un rôle difficile. Pour res ter assis à la table du Conseil suprême — et tant que je serai là je ne me laisserai pas mettre à la porte — votre ministre a besoin de vous. Il na peut rien s’il ne sent...